
Dans le précédent article, je discutais avec toi de la première leçon que j’avais retenue : « Rien n’a d’importance, rien n’est grave ». Suite à cet enseignement en à découlé le second – très logiquement - : apprendre à se découvrir.
J’ai commencé à comprendre qui j’étais et qui j’avais envie d’être lorsque je suis partie pour Vitry Sur Seine. Comme je te le disais dans l’article 1, j’ai dû partir dans une période un peu compliquée dans ma vie et celle de ma famille ; ce qui m’a – d’une certaine façon- un peu forcée à grandir d’un coup. Effectivement, j’ai dû apprendre à me débrouiller seule, sans mes parents et mes proches pour vivre ; sur le tas, comme on dit.
Tout le monde passe par là, mais certain.es choisissent la facilité (restent chez leurs parents, dans leur région ou du moins pas trop loin et se font encore beaucoup aider.).
J’ai toujours été très autonome et indépendante, mais le fait que mes parents avaient d’autres choses à gérer à ce moment-là, a vraisemblablement renforcée cet aspect de ma personnalité. À peine arrivée sur Vitry ; je réglais déjà tous les papiers administratifs et avait trouvé un job de baby Sitter pour éviter à mes parents de devoir payer plus que mon loyer (ce qui était déjà amplement suffisant).
Grandir et découvrir qui nous sommes, sans pouvoir totalement en discuter avec ses parents de peur de les déranger et leur prendre du temps, c’est dur. Mais honnêtement, ça m’a permis de trouver moi-même les réponses à mes questions. Attention, je ne dis pas que mes parents n’étaient pas présents, je dis juste qu’ils avaient à faire ailleurs et que bien évidemment mes petits soucis comparés aux leur étaient moindres.
C’est durant ma licence que j’ai commencé à accepter la personne que j’étais. J’ai arrêté de me cacher mes envies et de faire des choses en fonction de ce que les gens pensaient de moi.
Très souvent, nous prenons les avis et les jugements des autres pour acquis, pensant qu’ils nous correspondent. La réalité, c’est que nous nous connaissons bien mieux que les autres et nous savons ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas.
C’est en acceptant et assumant pleinement la personne que l’on est au plus profond que nous pouvons enfin arracher les étiquettes qui nous ont été attribuées.
J’ai alors pris le temps de faire des choses que j’avais envie de faire sans me soucier du regard des autres ; même si, bien sûr, je ne le criais pas non plus sur tous les toits. Il y a des choses que j’ai mis du temps à accepter face aux autres.
C’est en partie grâce à ça que j’ai pu affirmer devant mes proches, les gens de ma classe, mes amis, les profs que je n’aimais absolument pas la formation dans laquelle je m’étais lancée, qu’elle n’était pas faite pour moi.
Bon, têtue comme je suis ; j’ai toujours besoin de finir ce que j’ai commencé donc j’ai fini par obtenir mon diplôme. Mais j’ai surtout pris la décision de partir faire fille au pair en Angleterre. Tu peux d’ailleurs retrouver mon aventure, mes trucs et astuces pour le devenir ainsi que les avantages et inconvénients, dans ma série de podcasts « Ca y est, je suis devenue fille au pair ». J’ai pris cette année pour trouver ma voie mais je suis revenue avec bien plus.
Je me suis bien souvent retrouvé en face-à-face avec moi-même à m’ennuyer. Et quoi de mieux quand on a rien d’autres à faire que de se poser des questions sur la vie et sur soi ?
J’ai pris du temps pour savoir qui j’étais et qui je voulais vraiment être – certainement qu’encore aujourd’hui, je fais ce travail bien que ce soit beaucoup plus clair dans ma tête-.
J’ai fait des recherches, je me suis renseignée, j’ai posé des questions pour découvrir ce qui se cachait au plus profond de moi-même, ce qui avait envie de sortir, mais que je refoulais.
Faire ce long travail m’a permis notamment de découvrir que j’étais une grande ampathe/hypensensible mais cela m’a guidé à faire des choix qui me ressemblaient plus ; des choix qui me rendaient plus heureuse.
Et puis aussi : a développer mes compétences et mes connaissances, me rendant compte que j’avais de grandes qualités que je pouvais utiliser et dont je pouvais être fière.
Commencer à prendre le temps d’apprendre à me connaître et savoir la personne que je suis vraiment à révéler de nombreuses choses à mon propos, de belles choses, des choses que j’ai aimées. J’ai du parfois me confronter à des moments un peu difficiles, mais j’ai beaucoup évolué grâce à ça.
Ce que j’aime dans le fait d’apprendre à se connaître, c’est qu’il est plus facile d’anticiper ses réactions, ce qu’on doit faire ou pas.
Tout simplement, cela permet de se respecter. Et à partir du moment où l’on se respecte soi-même, plus personne ne peut être irrespectueux envers nous. Du moins, cela ne nous touche pas autant, car nous savons ce que nous valons réellement.
Je ne vais pas te mentir, se découvrir ça peut vraiment être difficile certains moments. J’ai parfois dû écouter plus mon cœur que ma raison. Mais je pense pouvoir affirmer aujourd’hui – encore plus en tant qu’hypersensible – qu’il est super important de prendre le temps d’écouter son intuition, car dans 95 % des cas, elle dit juste.
Et puis apprendre à se découvrir, c’est aussi en quelque sorte apprendre à se voir au travers de notre regard et pas celui des autres ; ça peut être un challenge compliqué.
Savoir qui l’on est, est l’une des choses les plus utile, car après ça, nous sommes capables de passer du temps qu’avec soi-même et aimer ça. Mais pour réussir à se comprendre, il faut réussir à reconnaître qui l’on est.
En faisant le choix de communiquer avec soi-même, de se poser les bonnes questions et d’accepter de trouver les réponses ; on arrive à dénicher ce que nous avons de plus beau. Nous devenons capables de faire nos propres choix, d’utiliser chacune de facultés et qualité pour être meilleurs et de tolérer nos défauts.
Nous prenons tout simplement conscience que même si nous ne sommes pas parfaits, nous sommes uniques et que personne ne pourra nous remplacer dans cette fabuleuse aventure